Lillie se lâche

aujourd'hui je vais te parler de mes découvertes instagramesques.

Je vois que tu te réjouis un max.

tu te demandes ce que je vais bien pouvoir encore inventer. Rassures toi, je vais te parler de l'instagram des autres.

j'ai pu constater alors que toutes mes balades sur des comptes lambda attisent le côté malsain de la chose.

Oui ! C'est un peu comme si on faisait intrusion dans la vie des gens....les photos se succèdent les unes derrières les autres. Vie de tous les jours, parents, enfants, repas, fringues, déco. 

Je connais la vie de gens et ces gens je ne les connais que par leurs publications sur un réseau social.

Chaque fois, ça me fait l'impression bizarre que je les espionne et ça me met mal à l'aise, je continue pourtant à suivre leur vie même si leur vie est un peu navrante (comme la vie de nous tous au final).

Ce n'est pas la vie de gens incroyables qui font des choses incroyables.

On voit des gens (auxquels on s'attache parfois, va savoir pourquoi) vivre et l'on partage des trucs hyper intimes avec eux alors que ces gens là, ne savent pas que l'on existe.

Sur les blogs c'était diffèrent, c'était plus doux et sûrement moins racoleur.

Parfois j'ai envie de leur dire de se protéger, de protéger leurs gosses, de rester plus discrets mais qui suis je pour leur donner des conseils ? ça me fait juste peur pour eux.

Ce qui est étrange, c'est que certain arrivent à sortir du lot ! Je sais ce que tu vas me dire : " certain sont plus charismatiques et savent donner le petit truc en plus. " Je suis entièrement d'accord puisque moi aussi je visite ces comptes là quotidiennement

Certaines filles prennent des photos sublimes de leurs marmots et rien que ça, ça vaut le détour ...bouilles d'anges et le regard de photographe couplé au regard de maman, donne un résultat carrément chouette. On attend la prochaine photo avec impatience

certaines traînent leurs malheurs ; maladie, handicap et que sais je encore et là je ne suis plus sûre de suivre ces pages pour les bonnes raisons.

Je ne t'ai pas parlé de celles qui sont sponsorisées et qui inondent leur page de pubs pour les couches ceci ou cela et qui font carrément chier.

Et il y a les commentaires insultants, je dois t'avouer que sur ce point là, je me régale...c'est moche je le sais bien mais ça me fait marrer..Je ne pige pas que ces filles là, ne se mettent pas en privé...en fait si je sais pourquoi...elles veulent un max d'abonnés pour se sentir un peu vivantes et un peu connues quitte à se faire traîner dans la boue elle et sa famille. 

Il est bien évident cher lecteur que je n'ai sélectionné qu'un type de comptes dans ce billet. Il existe des millions de catégories de comptes qui sont incroyablement bien foutues. Photos géniales, chiens, chats, dessins et j'en passe.

Je sais bien que j'ai la critique facile ...Que c'est tout à fait incohérent que je démolisse les comptes que je vais visiter chaque jour.

Je me dis que le danger est là ! on suit la vie des gens comme on lit un roman sauf que là c'est la vraie vie et je me demande si la vie de ces enfants que l'on raconte au grand jour ne sera pas pour eux un jour source de gêne ou de honte ..

c'est juste mon avis et chacun vit sa vie comme il l'entend, je voulais juste t'en parler parce que tu as peut-être un autre avis sur le truc et que si c'est le cas, ce serait chouette d'en parler

salut copain (copine)

Je sais pas toi, mais moi j'ai longtemps eu l'homme fantasme !

Qu'est ce que c'est encore que ce truc ?

Eh bien je t'explique. L'homme fantasme, c'est le mec super beau, super glam, super parfait qui n'existe que dans ton esprit et qui prend le physique d'un acteur, chanteur à te faire baver tant tu le trouves à tomber.

Plus jeune, j'avais opté (oserais je l'avouer) pour le Charles Ingalls de la série que tout le monde exècre tant elle nous saoule aujourd'hui. J'avais découvert le mâle en question lorsque j'ai eu 12 ans (ça remonte à l'an pèbre ). Je voulais le même dans ma vraie vie. Il incarnait tout. Il me faisait rêver tant son torse bronzé luisait sous le soleil américain. Son petit cul bien moulé dans son futal de grand père me faisait imaginer de petites fesses bien rondes et ses bottes usées par le dur labeur me mettaient en transe(pas à 12 ans bien sûr mais plutôt vers 17 ans ! je suis restée longtemps une grande malade)...Il incarnait tout ..pouah j'en ai encore des frissons.

Puis j'ai grandi et je suis restée assez fidèle ( oui ça m'a poursuivi longtemps, ne te moques pas silpteplaît, c'est assez cruel d'y repenser).

pour mes 30 ans, j'ai décidé de changer de héros mais j'avoue ne plus me souvenir de qui (y a bien du avoir une gonzesse qui traînait par là...pas que je sois branchée fille mais j'ai eu des coups de coeur pour quelques nanas, personne n'est parfait)

pour mes 40 ans, j'ai craqué pour un acteur dont je tairais le nom ici pour ma propre dignité et pour garder un peu d'estime de moi. 

Le processus était toujours le même...je fantasmais sur un truc physique et j'inventais un caractère idéal et un romantisme à faire pleurer toutes les gonzesses de la planète....

lorsque vers 20 ans je suis passée à la réalité, j'ai pleuré bien souvent car l'ex mari n'avait rien de probant. Il était d'une banalité à faire pleurer dans les chaumière. Je suis une vilaine de le dire mais c'est pourtant bien la vérité. L'homme était ni romantique, ni glam, ni rien du tout (sans doute est ce pourquoi il est désormais l'ex)Il ma fait néanmoins deux beaux enfants.

Il me faisait chialer, ne me faisait pas de beaux poèmes et me laissât indifférente bien vite.

Le fantasme est revenu, plus virulent que jamais et j'avoue avoir souvent pensé à l'homme fantasme lors de nos rares ébats lamentables.

Il ne l'a jamais su le con mais peut-être lui est il arrivé la même chose....

Vers 35 ans, j'ai viré l'ex pour des raisons plus graves mais j'en parlerai peut-être dans un autre billet.

L'homme fantasme est revenu au galop, tellement présent et parfait que j'en suis restée à vivre à ses côtés quelques années (mes deux gosses en bas âges ont aidés le fait)

Puis, puis l'homme, le vrai est passé par là. L'homme égoïste, psychorigide, pas romantique pour un sou.

Cet homme je ne peux l'expliquer est devenu le fantasme...Malgré tous ses défauts horribles, cet homme me transcende, me fait vibrer, me met dans des colères de dingue, me donne envie de le virer voire de le tuer, mais cet homme à désencombré mon esprit fantasque de tous les mythes masculins que j'avais inventé et je ne sais pas pourquoi mais je crois que j'ai rencontré l'amour celui dont on ne comprend pas la provenance mais celui qui prend toute la place.

je voulais aborder avec toi ce sujet sérieux.

Certes je ne l'ai pas vécu, certes j'ai eu la chance de mettre aux monde deux enfants en bonne santé mais au fil de mes lectures, je suis tombée sur un blog qui traitait de ce sujet douloureux et j'ai pu me rendre compte de ce qu'était réellement le deuil périnatal.

Comme tout le monde, je savais ce que c'était mais jamais je ne m'etais imaginé réellement la douleur que ce deuil pouvait générer.

La lecture de ce blog d'une maman qui retrace ses ressentis, ses peines m'a permis de partager un peu (un tout petit peu) cet immense souffrance et surtout d'appréhender de manière différente ma façon de ressentir cet évènement incroyablement douloureux.

Je ne vous relaterai pas son histoire ici car ce n'est pas le but. Si vous voulez partager un bout de son désarroi je vous mets le lien ici : http://www.mesgrumeauxetmoi.fr/ .

Je me rends compte aujourd'hui que c'était pour moi sujet simple : la perte d'un foetus et ça s'arrêtait là. Je n'ai jamais réfléchi à tout ce que ça impliquait dans le coeur de ceux qui vivait ce drame.

Dire que je prenais cette épreuve un peu légèrement voudrait dire que je pensais qu'il s'agissait purement et simplement d'une fausse couche. je dois avouer que c'etait bien le cas.  Mais je me rends compte aussi aujourd'hui qu'une fausse couche n'est pas une situation banale pour ceux qui la vivent en vrai. 

Je ne sais pas si une fausse couche à trois semaines de gestation implique les mêmes douleurs qu'un accouchement d'un bébé décédé.

Je comprends juste qu'accoucher d'un enfant mort né implique un courage incroyable et une détresse hors du commun.

J'ai compris que l'enfant qui naît sans vie est un enfant qui naît en étant mort...Tu me diras que ça n'est pas la peine de le préciser, que tout le monde avait compris. Ben non, je tiens à le préciser car naître c'est vivre.

En général, on naît vivant . quel terme employer lorsque l'on naît mort ?

Il n'existe pas de terme pour qualifier l'évènement.. la mortance...je ne suis pas sûre que ce terme soit bien choisi mais c'est celui qui me vient à l'esprit.

L'enfant est là dans les bras de ses parents et il n'est pas en vie. L'enfant existe mais il n'existe plus, l'enfant est dans les bras de ses parents mais cet enfant là n'a pas d'avenir, cet enfant là va partir dans un cercueil et il n'aura même pas ressenti l'amour immense de ses parents lorsqu'il s'est retrouvé dans leurs bras. l'enfant n'est plus, l'enfant n'est pas mais l'enfant est.

C'est mon cheminement, c'est celui d'une mère qui n'a pas vécu ce drame et qui ressent cela de l'extérieur avec ses yeux de mère. Peut-être suis je maladroite ?

Lorsque j'ai lu ce blog (celui cité plus haut), j'ai pu mettre des mots sur le deuil que cette maman vivait au quotidien, de sa souffrance mêlée à de la culpabilité et j'ai souffert un moment avec elle. Ma souffrance ne peut se comparer à la sienne mais j'ai pu capter son immense chagrin et même si ça n'a été qu'un moment bref, j'ai saisi grâce à ses mots justes et sans détours ce que ça impliquait dans sa vie de maman.

Cette petite fille décédée resterait sa fille toute sa vie. Cette petite fille sera sa fille toute sa vie.

Elle existe parce qu'elle est née, parce qu'elle est sa famille au même titre que ses enfants vivants. Elle a un prénom, une tombe, une histoire, celle d'une petite fille qu'elle a tenu dans ses bras, aimée, embrassée. (Je ne parle pas du papa dans ce cas précis car c'est un blog de maman mais j'imagine que le papa vit des souffrances aussi fortes .)

Ce qui m'a fait réfléchir de façon encore plus forte, c'est le combat de cette maman pour que cet enfant soit reconnu par les autres. Peut-être qu'avant, j'aurais moi aussi exclu cet enfant mort de la fratrie vivante. Pas par méchanceté mais par ignorance.

Ma vision est maintenant différentes et si par malheur cela arrivait parmi mes connaissances, je serais capable de mieux accompagner les parents. Je saurais maintenant que l'enfant mort-né est aussi important dans le coeur des parents que l'enfant vivant. Qu'il compte comme bébé 1,2...

C'est important de comprendre les choses, c'est important de lire ces blogs, c'est important de pouvoir se dire que maintenant on ne fera pas la connerie de dire des choses blessantes (je devrais plutôt dire ; de dire des choses moins blessantes)parce qu'on a pris le temps de comprendre un peu, un tout petit peu et c'est finalement peu de chose par rapport à ceux qui vivent cette situation.

Je suis dans une période personnelle où je n'aime plus beaucoup les gens. Je n'aime plus beaucoup ce que je partage avec eux. Je pense être à un tournant de ma vie où je ne supporte plus l'égoisme des autres et cette façon qu'on les gens de vous apprécier que lorsqu'ils ont besoin de vous.

Je suis à la recherche de gens vrais, de gens qui disent les choses, de gens qui sont vos amis même lorsque vous allez mal.

Pourquoi je dis ça ici ? Parce que je me rends compte que mes vrais amis, ceux que je garde aux gré des années, sont ceux qui ont vécu de vrais souffrances, ceux là sont d'une force incroyable et d'une douceur à vous briser le coeur.

Je pense à mon amie, ma grande amis qui est la maman d'un enfant lourdement handicapée. Cette maman là est d'une sensibilité incroyable et c'est elle qui vous donne la pêche et qui vous accompagne lorsque vous allez mal. Elle vous permet aussi de l'aider quand elle pète un câble....

J'espère ne pas avoir été trop maladroite avec elle lorsqu'elle me parle de son enfant.

J'espère que mes mots ont été réconfortants et que je n'ai pas fait trop de dégâts

Je pense que si elle est toujours mon amie, c'est que j'ai su lui apporter un peu d'apaisement. Toujours est il que je lui ai toujours donné tout mon amour.

Peut être que finalement c'est le plus important même si parfois il est très maladroit

salut l'abonné !

Si tu suis, on en était resté à mon compte désertique de tout abonné et à ma dizaine de like.

Je te l'avoue, je me suis prise au jeu car au fil des photos très travaillées et des positions héroïques les abonnés en pagaille ont enfin fait honneur à ma super page ultra cool d'intagram.

Il faut quand même que je te dise que je suis allée à la pêche aux abonnés. J'ai choisi des nanas pas trop dans le coup et je les ai followé. Pour me remercier, celles ci se sont à leur tour abonnées et on a commencé une petite communauté de has been très sympa.

J'ai soudain eu la fièvre acheteuse. Des pompes plus chouettes les unes que les autres, des jeans cools avec plein de trous, de zips. Des pulls copiés sur des filles jeunes et jolies et riches, des foulards, des accessoires, des blouses à trous trous..

Je devenais la pro de la photo de mon corps mis en valeur....je postais à tout va et j'aimais ça.

Je me suis mise au tricot, à la couture...grâce à ça, je me suis découvert des talents de femme manuelle.

La truc c'est que ça devenait une drogue et je me disais : ça y est, je vais devenir le must de la mode.

Les  300 premiers abonnés sont arrivés si vite que ça ma chaviré le ciboulot.

Il m'en fallait toujours plus ..plus de fringues, plus de pompes, plus de sacs, plus de bronzage, plus d'abonnés, plus de like..

et au final, plus d'ennui.

J'ai fini par ressembler à un pantin et je me trouvais de plus en plus superficielle mais j'étais mordue.

Les abonnés ont fini par moins s'accélérer et je n'arrivais pas à me renouveler.

Le bon sens m'a alerté lorsque mon porte monnaie a commencé à se vider de façon compulsive...

Puis je me suis soudainement lassée....Les abonnés ne suivaient plus et mon moral s'étiolait au fil des désillusions 

Tous les commentaires des nanas abonnées à mon compte étaient tous les mêmes : "oh très beau, génial" et je répondais de même à leur photo...je me sentais hypocrite et pas au bon endroit.

les photos postées sont devenues plus rares et un jour j'ai disparu complètement. Quelques filles, ont demandé de mes nouvelles ; ça m'a fait chaud au coeur.

j'ai stagné à 500 abonnés et laissé ma page ouverte.

J'ai pas complètement abandonné ig.

J'ai ouvert un compte d'illustrations pour enfant (j'ai un album pour mômes en préparation) et j'avoue que le plaisir de poster mes dessins est simple, sans prise de tête et sans attente quelconque...Le résultat ? 1000 abonnés en un temps éclair et une dignité toute belle et toute propre

la bonne blague ! 

chez moi on dit une femme à chaud ! 

Tu dois te demander en quelle circonstance. Tu vas être un poil étonné.

On dit qu'une femme à chaud quand il fait 50 degrés à l'ombre, qu'elle ruisselle sous les bras, entre les jambes et je ne te décris même pas son dos et la raie de ses fesses.

Dans la bonne société (dixit ma maman) il est interdit qu'une femme transpire, qu'elle dégouline...le mot suer est juste une ignominie qui ne sert qu'aux chevaux.

Pour faire bourgeoise ou élégante tu dis "oh j'ai chaud" même si tu t'éponges le front avec le bord de la nappe puisque ta serviette ressemble déjà plus à une lingette toute neuve qu'à un "tamponne bouche" tant tu as discrètement essuyé ton entre cuisse qui sous ta petite jupe ras la touffe se liquéfie sur les chaises en plastoc de tes potes.

Je vais être franche avec toi, même si je bois mon thé avec le petit doigt en l'air, je sue comme une vieille vache.

Comment être discrète quand ça dégouline de partout et que tu ressembles plus à une vieille jument qu'à une gonzesse qui a chaud.

Tiens, par exemple, le truc moche qui m'arrive parfois quand je baisse ma vigilance. Le tee-shirt gris clair ou rose clair !

Une ignominie pour les dégoulinant de tout genre...je t'explique (quoique je pense que tu me vois arriver avec mes gros sabots).Dès que ça commence à perler et je dis perler parce que ce n'est pas encore le tsunami et que tu vois apparaître sous tes bras une auréole bien plus foncée que le tee shirt porté.

Là tu tentes de cacher la chose, bras bien serrés tu pries tous les saints que ça n'aille pas au delà.

Que nenni brave gens, tu sens subrepticement la goutte suicidaire qui traverse ton dos dans toute la longueur. C'est mort...ta dignité s'est barrée d'un coup et te voilà affublée d'un tee shirt bicolore et tu ne pries plus personne parce qu'au final ça n'a servi à rien.

Le truc qu'il faut garder à l'esprit en toute circonstance c'est de porter du noir ou du blanc. Le noir c'est chouette car ça t'amincira et tu feras d'une pierre deux coup. Le blanc c'est cool quand t'es bronzée comme une sirène et que t'as pas récupéré les 10 kilos que t'as laissé à la consigne.

Pour moi ce sera le noir ! t'as compris pourquoi !

Croyez moi, à force de scotcher mon écran télévisuel et plus particulièrement les émissions culinaires, j'ai eu the révélation.

Je n'étais pas particulièrement adepte de la pâtisserie, je préférais de loin manger le petit gâteau de la pâtisserie d'en face. Toujours déçue, car mes papilles éclairées tombaient irrémédiablement sur des crèmes pâteuses et des biscuits mous. Je sais que tu me comprends parce que toi aussi tu fais le même constat. Laisser 10 balles (parce qu'on est obligé d'en acheter aussi aux gosses sinon ils font la gueule, va savoir pourquoi ?) pour rester à chaque bouchée complètement désabusée, ben moi ça me faisait mal au string.

Jamais je ne pensais devenir la pro des ganaches montées et autres dacquoises

C'est Cyril et Mercotte qui m'ont donné la foi !

Pourquoi eux ? Tu te demandes pourquoi toi aussi ?

dans un premier temps, je me régalais de voir les candidats sortir des gâteaux bien pourris et super moches. J'adorais voir les têtes dépitées de Cyril et Mercotte et leurs réflexions un tantinet glaciales me mettaient en joie.

Les semaines passant, les gâteux se transformaient...toujours pas classe mais ça ne me tirait plus des réflexions narquoises (l'hôpital se foutant souvent de la charité...)

Un jury attachant au fil des émissions et des candidats appliqués. Me voilà tombant dans le piège de la pâtisserie pour les non initiés.

Je les regardaient faire et je commençais à saliver de façon excessive, signe chez moi d'un intérêt plus que moyen et d'une envie de sortir batteur et huile de coude.

Et puis il y a le candidat attachant, celui que l'on veut voir gagner ( Carl cette année, le gentil canadien absolument adorable, créatif, avec un sourire de ouf et un mari....les plus beaux sont toujours un peu casé et inabordables pour les gonzesses) et qui gagne jamais

Tout parait alors évident. Comme je cuisine à peu prêt correctement (un billet sur top chef suivra certainement un jour), pourquoi pas stocker quelques kilos en plus en créant des douceurs qui iront remplir mon postérieur déjà bien moelleux.

Je veux moi aussi réussir des trucs de dingues, parce que les candidats progressent et des trucs complètement géniaux sortent de leurs cerveaux encombrés de guimauves et leur imagination créative devient absolument bluffante.

C'est bientôt Noël et c'est moi qui ferait la bûche cette année. j'achète des revues de pâtisseries (ça existe oui et elles sont géniales) et je me lance dans le truc absolument impossible pour une novice. Faut s'exercer avant pour pas avoir la honte.

Chaque jour, une autre gourmandise sort de mes doigts maladroits mais très décidés à réaliser la bûche de l'année. Je progresse assez rapidement je l'avoue ; j'ai la fibre pâtissière. J'opte finalement pour des gâteaux individuels, ça fait plus classe et ça complique encore plus le boulot. Je suis une grande malade

tu me croiras si tu veux (enfin tu seras obligé de me croire car je vais te coller la photo de la bête), mon ex qui est un crétin fini et qui est toujours là à Noël  (progéniture oblige) à foutre son grain de sel de gros bof, m'a demandé si je les avais acheté chez le pâtissier le plus renommé de la ville...

Danse de la vengeance quand je lui ai rétorqué avec l'air le plus hypocrito-innocent : "non c'est moi qui l'ait fait"

cherche homme cool (voire même baba)

aimant le bricolage

s'intéressant à ce que je fais, ce que j'aime (pouvant m'aider le cas échéant)

étant capable de poser une journée de congé pour aider sa nana dans le gros bricolage (je suis fatiguée mais je tiens la barre, déprimée certes mais bien présente...)

épicurien, travailleur, riche (on a le droit de rêver non ?), fidèle

avec pleins de gosses grands (pas trop de petits chiards à proximité)

pas psycho rigide, très bon cuisinier

et intelligent (pas le genre tombé sur la tronche petit) sans étaler sa culture

je veux pouvoir discuter de tout.......et surtout qu'on me répondre, le genre autruche s'abstenir

je crois que c'est trop demander !!!!

vous les hommes : prouvez moi qu'il existe encore des hommes, moi les primates  j'en peux plus, je me demande si le mien n'est pas un peu méchant aux entournures, en tout cas marre de pleurer

ah j'oubliais dans ma liste : habiter  la provence

Réponse pas sérieuse s'abstenir

merci

lorsque j'essaye de discuter avec mon mâle humain ; impossible!  selon lui je lui psychanalyse la tête ( merci à lui de le préciser, je lui psychanalyserais le bras passerait encore mais la tête houlala, arrrrrrrrrrrêtearrrrrrrrrrrête....)

lorsque je lui explique que c'est simplement mettre à plat nos problèmes pour avancer ; il fait mm et hoche la tête (c'est sa façon de répondre à mes reproches en général)

lorsque j'essaye de parler sérieux il fait le con ( typique du mâle humain )

ou il change de sujet

lorsque je lui dis que c'est un primate : il est tout à fait d'accord (pas si con le bougre, ça met fin à toutes discussions)

mais si je lui dis que c'est un primate bonobo ; un sourire s'installe, "un primate bonobo" !  une certaine fierté peut se lire sur son visage emprunt de stupidité dans ces moments là...Bonobo c'est plutôt chouette pour son orgueil et je ne vous parle même pas de ce qui pendouille entre ses jambes.

J ENRAGE  : il n'est que lundi matin, je crains pour ma semaine.....

hier je parlais avec mon psy perso (le félé du bocal) et notre conversation est allée naturellement vers l'estime que l'on a de soi et que les autres ont pour nous.
En fait non ça c'est arrêté à l'estime que l'on a de soi.
C'est parti de photos que nous avions de nous et que nous aurions bien aimé qu'elles soient pas de nous mais du voisin.
Pourquoi ?
Devines toi mon lecteur préféré ! ben c'est qu'on se trouve tellement quelconque qu'on se dit que ça pourrait être pire mais ça pourrait être vachement mieux
Ensuite tu sais quoi ? Ben j'ai réfléchi (oui ! comme quoi ça peut arriver même à moi)
A quoi ?
à ce qui me plaisait chez les mecs (mon psy est un mec, je le précise, c'est monsieur docteur JEkyll)
Ben figures toi que ce qui me fait craquer chez un mec c'est son sourire et ses yeux et ses muscles bandés et tout ce qu'on ne voit pas à prime abord mais qu'on s'imagine bien foutu
Qu'il soit gros-mince-petit-grand est accessoire (quoique je les préfère un peu grassouillets et très grands et chauves...oui, j'ai passé les 40 ans et si je cherche vraiment un mec, j'ai plus de chance de tomber dans la catégorie prèf de prèf )
Si son sourire m'a mis le coeur en émoi et que ses yeux m'ont donné envie d'aller y faire un tour alors je prends
Si il n'est pas parfait le mec ? si je cherche la perfection alors je reste seule pour de bon !
Ben si je prends mon mec actuel, ce qui me plaît chez lui ?
Son sourire un peu stupide quand il m'aperçoit de loin...ses yeux bleus qui ne me montrent pas grand chose, sauf qu'ils ont une très jolie couleur
Je vous vois venir : ses kilos en trop ???
Ben oui ça me fait craquer ça aussi, si tu me suis un peu, je l'ai déjà dit plus haut que j'aime les poignées d'amour même si les poignées ont tendance à devenir des brouettes
C'est touchant, c'est les marques de la vie (de sa vie), des années, c'est les trous et les bosses du temps ( c'est beau non ? je sais aussi être poétique parfois)
Finalement quand tout ça me touche encore, m'émeut, quand tous les défauts me font fondre parce que je peux même les trouver beaux les défauts..... parce que c'est lui, alors je peux affirmer sans mal que c'est sûrement un truc qui s'appelle l' AMOUR....

ps : post néocucul mais c'est bien la catégorie journal intime ? oui ? alors j'assume

j'habite un lotissement genre immeuble à 10 étages mais à l'horizontale....on utilise ici le terme de villa. terme pompeux pour qualifier de petites maisons vieillissantes et affublées d'un minuscule jardin qui tient plus du mouchoir de poche que du parc arboré. Ne soyons pas médisants.

Comme nous vivons les uns sur les autres en totale disharmonie, ça valait bien un billet quelque peu ironique.

Je suis entourée de deux voisines (on fait le club des femmes seules collectionnant des amants déprimants et totalement puérils...enfin, j'éxagère un peu mais à peine).

Nous sommes vieillissantes (nous aussi) et il faut dire qu'à nos âges, les traits de caractère pourris nous inondent le coeur et le ciboulot.

Je dois avouer qu'avec ses deux là, je n'ai (pour l'instant) aucun problème de voisinage car nous nous fréquentons peu mais les échanges sont cordiaux et peut-être même amicaux.

Mais ces deux là ont déterré la hache de guerre et  me voila à compter les points....15, 30..set et match. Position un poil inconfortable car il faut en tant que juge-arbitre habilité par le syndic rester totalement neutre.

Tu vas me dire, horreur !

Rassures toi, je suis aussi intéressée par leurs querelles de cour de récré que par le nombre de cacas de chats qui inondent mon jardinet.

Je me dois d'écouter d'une oreille vigilante leurs récriminations car je suis le juge arbitre neutre.

Donc revenons à nos brebis, à la base voisine 1 et voisine 2 sont super potes, ( j'étais un peu jalouse de ne pas participer à leurs apéros gais et enivrants) cachée derrière la palissade, je les écoutais l'air de rien (non je déconne, jamais je ne ferais ça, c'est contraire à ma dignité et c'est mal) parler de leur bateaux, de leurs fantasmes sexuels divers, de leur fortune (car elles sont friquées les connes) et de leur resto chers et absolument fabuleux. (jalouse j'étais, jalouse je restais).

Puis bing, un Noël, justement à cause d'un putain de ta race de bateau, les voilà en discorde totale (héhé, je savoure, je me délecte) et me voilà soudain intéressante car je prends le rôle important que je n'attendais même plus. Je deviens l'unique voisine "amie", celle qui est capable d'entendre les jérémiades des deux poltronnes. En un mot la confidente

Ça frise la paranoïa, ça s'épie, ça se fait des vacheries.

 voisine 2 me précise bien que c'est elle qui fait la gueule et non le contraire...c'est méga important de le relever parce que même si le résultat ne diffère en rien, la dignité reste sauve

Voisine 1 me dit sur un ton d'outre tombe, qu'elle est épiée tout le temps où qu'elle aille (poubelle, jardin, garage...)

Les détritus sont balancés d'un jardin à l'autre ( 3 feuilles taillées d'un arbre qui empiète et que l'on coupe avec mépris et qui pourrait pousser au crime)

. J'écoute sans piper les deux camps, je hoche (oui, oui je hoche), j'ai le sourire contrit et la larmichette facile (comme c'est dommage, une si belle amitié...huhuhu)..le V de la victoire, tu comprends..La haie d'honneur, on me kiffe.

Je ne suis pas dupe, j'imagine que chacune pense que j'irai répéter à l'autre ce qu'il s'est dit dans son dos. Je suis muette comme une carpe, je suis un mur (des lamentations certes mais je ne leur ferai pas ce plaisir).

Le point positif de toute cette histoire, c'est que maintenant, c'est moi qui suis invitée à l'apéro mais bizarrement je m'ennuie un peu...